Il faut bien avouer qu’il n’est pas toujours facile de faire la différence entre du rugby à 15 et du rugby à 13. Mais pas d’inquiétude à avoir puisque nous allons établir aujourd’hui ce qui diffère entre ces deux concepts et vous proposer donc une comparaison des règles du jeu du rugby à XV et du rugby à XIII.
Par contre, il n’existe pas de différence en ce qui concerne la durée match de rugby entre ces deux domaines. Si vous vous demandez donc combien de temps dure un match de rugby, sachez que la durée d’une partie et de 2 × 40 minutes avec une mi-temps de 10 minutes ; alors que les prolongations sont quant à elles de 2 × 10 minutes. La durée match rugby est donc la même pour les deux disciplines.
Deux sports bien distincts
Si on n’est pas vraiment initié à ce domaine qu’est le rugby, on peut facilement voir le rugby à XV et le rugby à XIII comme deux sports très similaires. Tout comme on peut éprouver un certain mal à les différencier, étant donné que le terrain de jeu et que le ballon sont en fait communs. À la seule différence que le nombre de joueurs reste quant à lui très proche.
Mais il faut bien prendre en compte qu’en réalité…ce sont deux sports bien distincts. Ces deux disciplines proposent en effet de nombreuses différences dans les règles du jeu que notre modeste article va essayer de vous expliquer le plus simplement possible au travers des règles essentielles.
Il faut savoir avant tout que les différences importantes qui existent se trouvent en fait dans certaines actions de jeu. On retrouve effectivement des changements dans le protocole de la touche, mais aussi de la mêlée, dans le tenu et également dans la défense à 10 mètres. Des pratiques qui ont ici une incidence que l’on peut facilement considérer comme importante sur le déroulement de la partie. Mais en plus de modifier ouvertement le jeu lui-même, on retrouve aussi des changements autour de la composition des équipes et même autour de la morphologie des joueurs eux-mêmes. Ce qui peut être parfois troublant pour ceux qui ne sont pas habitués à voir ces différences.
La spécificité de la touche en rugby à XV
La touche possède la particularité de n’exister qu’au rugby à 15. C’est déjà un détail qui a son importance, sans oublier le fait qu’elle exige, de la part des équipes qui s’affrontent sur le terrain, qu’elles aient plusieurs joueurs de grande taille. On mise ici par exemple sur les sportifs qui jouent en deuxième ou encore en troisième ligne. De grands athlètes capables de capter le ballon en plein vol lors d’une remise en jeu à la touche.
Un autre exemple des différences flagrantes gravite autour de la mêlée. Cette dernière sert au rugby à 13 à redémarrer le jeu lors d’un en avant ou d’une touche. Un acte qui ne donne pas vraiment le temps à une contestation, car la balle est en fait jouée directement en étant introduite dans le camp de l’équipe en possession de balle. Une occasion ici de voir la poussée, bien qu’elle soit autorisée cependant, devenir en fait tout à fait inutile. Sauf dans le cas d’une introduction lente.
Cela signe une grosse différence par rapport à la mêlée pratiquée au rugby à XV. Une action qui donne en effet lieu, le plus souvent, à une poussée par les avants. C’est d’ailleurs quelque chose qui fait partie ici des phases de conquête du ballon. On peut même aller plus loin en constatant que cela peut conclure à une action de jeu essentielle pouvant conduire à un essai grâce au travail du paquet d’avants.
À cette occasion, il est intéressant de relever qu’un paquet d’avants du rugby à XV doit posséder impérativement des joueurs, surtout en ce qui concerne la première ligne, capables d’avoir plus de poids que l’adversaire. Tout ça dans le but de pousser plus fort en mêlée. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle on retrouve sans surprise certains des joueurs les plus corpulents dans une équipe de rugby à XV, alors que dans le rugby à XIII, qui est quant à lui basé sur le dynamisme, on retrouve des joueurs plus fluets. Dans ce dernier, la vitesse et la circulation du ballon sont en effet prioritaire et cela exige des joueurs que l’on peut qualifier de plutôt homogènes physiquement. Bref, des joueurs moins massifs où les différences seront surtout visibles sur la technique spécifique des postes.
En ce qui concerne le recul des défenses en rugby à XIII
Il faut savoir que le recul systématique de la défense à 10 mètres du joueur plaqué exige, en rugby à XIII, une condition cardio fractionnée de tous les joueurs de l’équipe. Tout est en rythme et en endurance et c’est la raison pour laquelle le tenu, qui reste un geste spécifique au rugby à XIII, exige en fait un très bon travail physique. Cela est dû au fait que l’intérêt de se relever rapidement, et surtout de façon dynamique, peut permettre de mettre la défense en difficulté et surtout hors jeu.
Les différences règlementaires entre les rugbys à XIII et à XV
Il est temps, pour conclure, de nous pencher sur l’origine des différences règlementaires qui existe entre les rugbys à XIII et à XV.
Il est important de noter effectivement que les différences fondamentales qui existent entre le rugby à XIII et le rugby à XV ont été introduites à un moment donné de l’histoire de ce sport. Il faut retourner alors du côté de cette majorité de clubs du Nord de l’Angleterre, qui était alors d’essence plutôt populaire, et qui s’est dissociée en 1895 de la Rugby Football Union britannique. Celui-ci refusait en effet le remboursement du transport ferroviaire ainsi que le défraiement des heures perdues.
En 1906, la direction de la Rugby League a supprimé lors deux postes de troisième ligne afin de créer des espaces supplémentaires et après avoir modifié progressivement différentes règles en ce qui concerne la touche et la mêlée. Un objectif assumé de rendre alors ici le jeu bien plus rapide.
Mais il ne faut pas occulter cependant que l’objectif secondaire en rugby à XIII était en fait de mieux protéger les joueurs des blessures. Une occasion ici de réduire considérablement les phases obscures les plus susceptibles de provoquer des blessures graves comme les mauls ou encore les rucks et l’entrée violente dans les mêlées qui pouvait toucher gravement les cervicales.
On se souvient effectivement qu’au tout début du rugby à treize, les joueurs exerçaient souvent un autre métier pour lequel aucune couverture sociale n’était prévue. Ce qui était plutôt handicapant puis qu’être blessé constituait en fait un trop gros manque à gagner pour le joueur qui ne pouvait en fait absolument pas reprendre son activité professionnelle.
Il devenait donc prioritaire de revoir cette question, dans l’intérêt aussi bien des organisateurs que des joueurs. D’où cette réforme dans le but d’obtenir des règles bien plus protectrices.
